ร lโapproche dโune รฉlection prรฉsidentielle dรฉcisive, chaque geste, chaque mot, chaque silence prend valeur de stratรฉgie. Dans cette bataille oรน lโimage pรจse autant que le programme, deux hommes suscitent les tirs croisรฉs des officines de lโombre : Samuel Mvondo Ayolo et Oswald Baboke.
Le premier, directeur du Cabinet Civil, est un gardien du temps prรฉsidentiel. Sa rigueur et sa discrรฉtion font de lui lโun des maillons essentiels de la mรฉcanique politique de Paul Biya. Le second, directeur adjoint du Cabinet Civil, est reconnu comme un stratรจge fin de la communication prรฉsidentielle, bรขtisseur de langage et dโimaginaire, dont la plume et la vision structurent lโarchitecture communicationnelle du candidat Biya. Ces deux profils incarnent ร eux seuls ce que redoutent les adversaires : la cohรฉrence dโun systรจme qui ne laisse rien au hasard.
Alors, que faire quand on ne peut briser une forteresse par la force des idรฉes ? On vise ses sentinelles. On les caricature, on les salit, on invente des factures et des scandales de pacotille. La mรฉthode est vieille comme la politique : attaquer les hommes pour espรฉrer รฉbranler la structure. Mais en rรฉalitรฉ, ces offensives ne font que confirmer une vรฉritรฉ brute : le camp prรฉsidentiel dรฉtient encore les cerveaux les plus affรปtรฉs dans la gestion du rรฉcit รฉlectoral.


Car, ne nous y trompons pas, la communication est le nerf de cette campagne. Ceux qui se dรฉchaรฎnent contre Mvondo Ayolo et Baboke savent que ce binรดme est une digue. Une digue contre la confusion, contre la dispersion, contre la dรฉsinformation. Les cibler, cโest reconnaรฎtre implicitement leur poids stratรฉgique. Les salir, cโest avouer une faiblesse politique : celle de ne pas pouvoir rivaliser autrement que par la boue.
Or la boue, on le sait, finit toujours par coller ร ceux qui la lancent. Mvondo Ayolo et Oswald Baboke, loin dโรชtre fragilisรฉs, sortent renforcรฉs de ces attaques. Parce quโelles rรฉvรจlent leur centralitรฉ dans le dispositif prรฉsidentiel. Parce quโelles prouvent que le candidat Biya, loin dโรชtre isolรฉ, sโappuie sur une garde rapprochรฉe qui sait allier loyautรฉ, compรฉtence et intelligence stratรฉgique.
Dans la guerre des perceptions qui sโouvre, lโopinion retiendra une รฉvidence : quand vos adversaires nโont plus dโarguments que les rumeurs, cโest que vous รชtes en avance. Et ร ce jeu, Mvondo Ayolo et Baboke, par leur seule prรฉsence, confirment une chose : Paul Biya entre en campagne avec une machine encore redoutable, huilรฉe, et terriblement stratรฉgique.
๐๐๐ฎ๐ฅ ๐๐๐ข๐ณ๐ฒ ๐๐ข๐ฒ๐